Les conditions et la spécificité de la méthode du Consensus Sans Compromis

 

Si on opère uniquement sur le niveau concret, on arrive aussi rapidement au rapport de force qu’à ses limites.[1]

Ces limites ressemblent à celles d’un maître de sabre qui sait manier son arme avec art et en atteint les sommets. Cela impressionne, suscite un grand respect et de l’admiration.

Pourtant, à l’esprit me vient la scène d’Indiana Jones où ce dernier, le héros principal du film, se trouve confronté, au marché, à un Guerrier Noir, qui lui fait la démonstration impressionnante de son pouvoir… Comme vous le savez probablement déjà, le guerrier est vite anéanti par un simple coup de feu de l’aventurier.[2]

Qu’est ce que cette scène nous enseigne?

 Notre aventurier, Indiana Jones, est sorti de, ou plutôt opère dans, un cadre différent de celui du Guerrier Noir. Il est positionné dans une autre dimension, sans quoi il se trouverait sans doute anéanti lui-même en se confrontant à la puissance du guerrier. C’est aussi l’histoire de David avec son lance-pierre de berger, opérant à distance contre Goliath,  qui se trouve démuni malgré sa force énorme, mais utilisable uniquement dans une lutte rapprochée.

N’oublions surtout pas, que dans notre approche il ne s’agit pas de vaincre, ni, encore moins, d’anéantir la partie adverse, mais bien au contraire, de créer un nouveau cadre, un nouveau contexte, je dirai même : une nouvelle réalité porteuse du consensus dans laquelle David sort du combat… bras dessus bras dessous avec Goliath.

Le coup de feu, dans notre cas, c’est l’information transmise à l’adversaire, que :

Si la bonne foi de deux parties à utiliser la méthode de consensus sans compromis est présente et si la méthode est utilisée scrupuleusement, il est toujours possible d’aboutir à un consensus sans avoir à faire des compromis.

Oui, oui vous avez bien entendu. À cette condition et en appliquant précisément la méthode : « Il est toujours possible de faire aboutir une négociation à une entière satisfaction des parties. » !

Il est possible pour quelqu’un d’obtenir tout ce qu’il désire dans une « confrontation », sans utiliser le rapport de force d’une négociation classique. Car là, son éventuelle force est strictement inutile.

Vous pouvez également ajouter la question :

Préféreriez-vous sortir de notre négociation totalement satisfait, tous les deux dans la joie, par la manière que je vous proposerai, ou bien, préféreriez-vous obtenir, ce que vous avez prévu comme issue acceptable de cette négociation et nous voir tous les deux frustrés, repartir réaliser ce qui serait convenu de manière habituelle ?

Celui qui doit être anéanti par le « coup de feu » de cette information n’est pas, bien sûr, la personne en face, mais le guerrier-tueur en elle. Il doit être remplacé, ou encore mieux, transformé en un partenaire, ou un joueur d’un jeu créatif et interactif à double gagnant.

Voyez-vous le personnage ?

Avant on aurait dit : transformé en un « artisan de paix », mais, ça c’était avant…

Vous avez l’arme entre vos mains. Elle est chargée. Les cartouches sont les affirmations en encadré. Notre message est mortel pour tous les guerriers qui se trouvent en nous et dans les autres. N’hésitez donc pas à tirer, de la même manière que je suis en train de tirer, là, en ce moment…. Nous ne nous en sortirons tous que libérés.

S’il vous arrivait de ne pas réussir à convaincre votre interlocuteur, ce serait comme si vous loupiez votre cible. Le guerrier continuera de jouer son rôle. Il va tenter de vous « tuer », autrement dit de mener la négociation à sa manière.

Sans ces préalables nécessaires à la réussite de notre procédure, nous tombons dans « le combat rapproché » où les autres règles que celles du Consensus Sans Compromis s’appliquent.

L’entrée dans le combat rapproché, c’est-à-dire dans le jeu de rapport de force, peut-il être compatible avec la démarche du Consensus Sans Compromis ?

(…)


[1] Nous y reviendrons sous un autre onglet dans le « Petit Guide de la Satisfaction Entière » dans les chapitres (Zone 1 – Conflit, ou gare à la tyrannie de la « Victime ») et (Zone 2 – Tensions, ou attention aux bras longs de la « Prostituée »).

[2]http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=GkLXdLgOybE

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